En Île-de-France, 70% des établissements du secteur sanitaire, social et médico-social déclarent des difficultés à recruter. © Getty imagesDifficultés de recrutement : l'Opco santé ausculte l'Île-de-France
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La région francilienne concentre une part importante des effectifs du secteur mais aussi… les plus grandes difficultés à recruter, nous apprend la déclinaison francilienne du dernier baromètre emploi-formation de l’Opco Santé.
L’Île-de-France compte 4 580 établissements adhérents et 337 000 salariés, soit 25% des effectifs nationaux du secteur (comprenant sanitaire social et médico-social, hospitalisation privée et thermalisme). Autre information : 25% des effectifs du secteur relèvent des Ehpad, ce qui en fait la première activité du secteur en termes de salariés.
15 481 postes à pourvoir
Comme le reste du pays, l’Île-de-France connaît d’importantes pénuries de personnels dans le secteur sanitaire et social. Sur ce territoire, 70% des établissements déclarent des difficultés à recruter, contre 64% au niveau national : soit le taux le plus élevé de France.
Ainsi, 15 481 postes sont à pourvoir en Île-de-France - 8 674 dans le soin, 5 788 dans les fonctions éducatives et sociales et 1 018 dans les fonctions support - soit environ 21% des postes à pourvoir à l’échelle nationale pour le secteur.
Éducateurs et aides-soignants
Sans surprise, les métiers les plus recherchés en Île-de-France dans le secteur sont - outre les infirmières -, les éducateurs spécialisés et les aides-soignants.
Les établissements interrogés expliquent ces difficultés de recrutement par le manque de candidats dotés des diplômes recherchés.
30 000 départs en retraite d’ici 3 ans
Autre difficulté : 23% des salariés franciliens du secteur ont 55 ans et plus. Autrement dit, un peu plus de 30 000 départs en retraite sont attendus dans les trois prochaines années. Parmi les 3 métiers les plus concernés par ces départs à la retraite, on retrouve celui d'aide-soignant.
Quelles réponses ?
Pour pallier ces difficultés, les établissements recourent à la réorganisation du travail, à l’intérim, à des contrats courts ou encore à des heures supplémentaires. Les établissements misent également sur des solutions pérennes en collaborant, pour la moitié d’entre eux, avec les acteurs de l’emploi et de la formation (Pôle emploi, missions locales, centres de formation).
D’autres déclarent également travailler sur l’amélioration de l’intégration des nouveaux arrivants. Enfin, un tiers des établissements prennent en charge les formations diplômantes de leurs salariés.
L’alternance, un levier-clé
Dans ce contexte, l’alternance s’affirme comme un levier-clé de formation et de recrutement dans le secteur couvert par l’Opco santé.
Cette formule est d’ailleurs en hausse ces dernières années : en 2020, près de 9 000 contrats ont été engagés, ce chiffre a grimpé à 12 000 en 2021. En 2022, un établissement sur deux envisageait d’y avoir recours, soit près de 19 000 alternants potentiels.
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Pour en savoir plus :
– Baromètre emploi-formation 2022 Île-de-France
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