Ingénieur de formation, Jérôme Adami est devenu directeur d'une entreprise adaptée (EA) au sein de l'Association pour l'insertion et la réinsertion professionnelle et humaine des handicapés (ANRH), à Lyon, après 15 ans d'activité professionnelle dans le champ du handicap. Il nous livre son témoignage sur le parcours qui l'a mené à ce poste en 2017 et sur ses missions.
Et pourquoi pas ? Mais c'est vrai que je n'avais aucune prédisposition particulière pour cette carrière. En fait, c'est le fruit du hasard : j'ai fait mon stage de fin d'études dans un Esat [établissement et service d'aide par le travail], où je devais travailler sur une étude des prix de revient.
Je ne connaissais pas le handicap mais j'ai tout de suite noué des contacts sympathiques et enrichissants avec le public. Une fois diplômé, j'avais fait mon choix.
Oui, l'Association lyonnaise de gestion d'établissements pour personnes déficientes (Alged) venait d'ouvrir un nouvel Esat et il fallait développer l'activité. Mes missions tenaient alors autant du management que du développement commercial.
Et ma formation d'ingénieur m'a été très utile pour saisir les tenants d'activités parfois compliquées chez nos clients et pour les rendre simples et intelligibles par nos publics [les salariés en situation de handicap, ndlr].
Peu ou prou la même chose qu'à mes débuts : le management, le démarchage commercial, le déploiement d'une nouvelle activité de production quand un nouveau contrat est conclu, la gestion de l'entreprise.
Notre entreprise adaptée est une petite structure et même si certaines fonctions-supports sont assurées par les services nationaux de l'ANRH, ma mission est très variée, je suis un "couteau suisse".
C'est d'ailleurs ce qui me plaît car je reste fondamentalement un travailleur de terrain, c'est comme cela que je me suis forgé et que je continue à enrichir mon expérience.
Ce métier est à la fois très prenant et gratifiant, je dois être présent à toute heure pour accueillir et résoudre les questions et les problèmes qui se posent à chacun de nos 30 salariés [dont 83 % de collaborateurs handicapés, ndlr].
Dernièrement, par exemple, il m'a fallu quitter un colloque sur l'ESS à Lyon en urgence car une salariée avait fait un malaise sur le lieu de travail.
On peut rencontrer une certaine inertie chez les encadrants des Esat mais, en ce qui me concerne, je n'ai pas à m'en plaindre car notre structure est jeune et, par conséquent, moins sujette à des résistances au changement.
Je suis heureux dans mon travail et même si j'y consacre plus de 35 heures par semaine, j'ai toujours veillé à préserver un équilibre entre ma vie professionnelle et ma vie privée.
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