Du BEP au Cafdes, une belle carrière dans le champ médico-social

S'il manque d'attractivité, le secteur médico-social offre aussi des perspectives d'évolution. Exemple avec Maryline Gal, directrice qui a débuté avec un BEP.

 

---

Nos offres d'emploi

---

 

Maryline Gal a débuté sa carrière très jeune, il y a une trentaine d'années, après avoir passé un BEP sanitaire et social. Elle travaille alors plusieurs années dans un établissement accueillant des personnes polyhandicapées en Haute-Savoie mais veut obtenir un diplôme.

 

En 1995, elle devient aide médico-psychologique (AMP), grâce à un contrat de qualification en Esat (établissement d'aide par le travail).

 

Veilleuse de nuit et DEASS

 

Mais son parcours ne s'arrête pas là. Son nouvel objectif ? Devenir assistante de service social. Non-titulaire du baccalauréat, elle passe d'abord un diplôme d'accès aux études universitaires, puis suit la formation au DEASS, tout en travaillant comme veilleuse de nuit dans un foyer de l'Apei de Chambéry (Savoie).

 

"Travailler la nuit me permettait de m'occuper de mes jeunes enfants et de suivre la formation", se souvient Maryline Gal qui souligne avoir eu la chance d'être soutenue par son conjoint et son employeur.

 

Le DEASS en poche, elle exerce dans la lutte contre la précarité, au sein d'appartements de coordination thérapeutique : "C'était un environnement nouveau, une expérience passionnante qui m'a permis de connaître d'autres rouages du social."

 

Cheffe de service puis directrice

 

Petit à petit, elle gravit les échelons, occupe un poste de chef de service, passe le Caferuis en 2014. Puis revient à l'Apei de Chambéry : "J'avais envie de retourner dans le secteur du handicap et de travailler au sein d'une équipe de cadres plus importante."

 

La mission est stimulante : la création d'une plateforme d'aide aux aidants. Maryline Gal se retrouve à la tête d'un service, au sein d'un ensemble accueil de jour, foyer de vie et foyer d'hébergement.

 

Fin 2018, un poste de directeur se libère : elle saisit l'occasion et dirige aujourd'hui un centre médico-éducatif, une maison d'accueil spécialisée, un Sessad et la plateforme d'aide aux aidants. Soit près de 90 professionnels au total. Tout en préparant le Cafdes par la voie de la validation des acquis de l'expérience (VAE).

 

Pénurie de personnel

 

Discrète, la directrice ne met jamais en avant son parcours professionnel. "Je n'y pense pas", dit-elle simplement. Même pas pour attirer de nouveaux candidats et témoigner des perspectives de carrière dans le secteur.

 

"Je n'ai dû utiliser cet argument qu'une fois, récemment", raconte-t-elle cependant. "Face à l'importante pénurie de personnel que nous connaissons aujourd'hui et qui nous a contraints à fermer une unité de notre établissement pour enfants polyhandicapés, nous avons monté une action de formation Cared [contrat d'aide et de retour à l'emploi durable] avec Pôle Emploi et le Greta."

 

Encourager les vocations

 

"L'objectif est d'encourager des demandeurs d'emploi sans qualification à venir travailler dans le champ du handicap."

 

Mais "lorsque nous avons expliqué la démarche aux salariés, ils nous ont reproché de ne prendre que des personnes non qualifiées et éloignées de l'emploi. Sauf que nous n'avons pas de candidats aujourd'hui pour les neuf postes d'aides-soignants et d'AES à pourvoir sur l'établissement pour enfants. Pour la première fois, j'ai rappelé que j'avais moi-même commencé sans diplôme. Si personne ne m'avait donné ma chance, je ne serais pas là aujourd'hui."

 

---

Voir nos offres d'emploi

---

 

Voir aussi

Les fiches métiers.

 

Les articles :

– Handicap : rencontre avec le directeur d'un accueil de jour
– Mon métier : directeur d’établissement et service d’aide par le travail (vidéo)
– De la finance à la direction d'Ehpad : en quête de sens
– Cafdes ou master : quel diplôme pour diriger une structure ?

 

Vous trouvez ce témoignage intéressant ? N'hésitez pas à en parler autour de vous !