Titulaires d’un diplôme d’Etat désormais reconnu au niveau II (bac + 3) du registre national de la certification professionnelle (RNCP) (pour les étudiants entrés en formation en 2018 et diplômés à compter de 2021), les éducateurs spécialisés peuvent évoluer, à plus ou moins long terme, vers différents postes, à la fois au sein ou hors du secteur social et médico-social.
Des débouchés qui nécessitent expérience et formation.
"Beaucoup d’éducateurs spécialisés aspirent à des fonctions de management", relève Berkène Dikki, responsable de la formation "Educateur spécialisé" à l’IRTS de Paris Ile-de-France. "En pratique, nombre d’entre eux évoluent vers des postes de chef de service et de directeur d’établissement, souvent après avoir occupé des fonctions de coordinateur".
Pour cela, deux formations supérieures existent : le Caferuis et le Cafdes – respectivement certificat d’aptitude aux fonctions d’encadrement et de responsable d’unité d’intervention sociale et certificat d'aptitude aux fonctions de directeur d’établissement ou de service d’intervention sociale.
Dans la fonction publique, les travailleurs sociaux, désormais classés en catégorie A, peuvent quant à eux passer des concours internes et occuper plus rapidement des postes à responsabilités.
Moins connu que les deux précédents certificats, le diplôme d’Etat ingénierie sociale (DEIS) est également ouvert aux professionnels.
Destiné à former des experts des politiques sociales et de l’intervention sociale, il permet d’occuper des postes de type chargé de mission, conseiller technique, chargé d’étude, coordonnateur de projet, tant auprès d’associations du secteur que d’organismes publics développant des politiques ou des programmes dans le champ social et médico-social.
"Ce diplôme permet aux professionnels d’approfondir leurs pratiques et, ainsi, d’évoluer plus facilement vers d’autres postes", relève Jean-Marie Vauchez, président de l’Organisation nationale des éducateurs spécialisés (Ones).
La formation en travail social constitue également un débouché convoité par les éducateurs spécialisés. A noter que la plupart des organismes de formation en travail social relèvent de la convention collective du 15 mars 1966.
"On disait autrefois qu’il fallait cinq ans d’expérience comme éducateur spécialisé pour devenir formateur mais ce n’est plus du tout le cas", observe Jean-Marie Vauchez. "Aujourd’hui, il faut à la fois de nombreuses années d’expérience et des titres universitaires de niveau I pour y prétendre". Depuis la réforme entrée en vigueur à la rentrée 2018, le DEES est reconnu au grade licence pour les diplômés à partir de 2021 (mais sans être un titre universitaire, il ne donne donc pas accès directement au master 1).
Non loin de la formation, l’enseignement constitue une autre voie d’évolution possible. Berkène Dikki le constate d’ailleurs depuis quelques années : "De plus en plus d’éducateurs spécialisés sont recrutés par l’Education nationale comme contractuels pour former notamment les élèves au bac professionnel 'Services de proximité et vie locale'".
Pour Jean-Marie Vauchez, ce phénomène reste "très marginal", alors que de nombreux professionnels choisissent de passer des concours de l’enseignement pour devenir notamment instituteurs, remarque-t-il.
Voir les offres d'emploi Educateur spécialisé.
La fiche métier Educateur spécialisé.
Les articles :
Vous avez trouvé cet article intéressant ? Parlez-en autour de vous !
Nous vous enverrons des e-mails contenant des conseils, des astuces et des tendances, ainsi que des informations sur l'entreprise et des opportunités d'emploi.