Du 17 au 20 mai 2022, le centre de formation d’apprentis (CFA) de l’IRTS Nouvelle-Aquitaine Bordeaux organisait la "Semaine de l’apprentissage en travail social" : l'occasion, notamment, d'informer les employeurs sur les nombreux atouts de ce mode de recrutement.
L'apprentissage repose sur l'alternance entre des temps de formation et des périodes de travail chez l'employeur. Une formule exigeante, qui constitue en soi une vraie garantie d'engagement.
"Quand un bachelier s'inscrit en formation d'éducateur spécialisé sur Parcoursup, cela peut être son premier ou son dixième vœu. Moi, je cherche des gens qui font un vrai choix, qui décident de s'engager dans un métier complexe", expose ainsi Antoine Sajous, directeur du dispositif Itep de l'association Rénovation, à Pessac (Gironde).
À Bordeaux, l'IRTS a créé à la rentrée 2021 une promotion spécifique, distincte de la voie initiale, commune aux apprentis éducateurs spécialisés (ES), éducateurs de jeunes enfants (EJE) et assistants de service social (ASS).
"Les employeurs faisaient valoir que le rythme de la formation initiale n'était pas adapté, les longues absences des apprentis entraînant une rupture avec leur terrain d'exercice", explique Aurélie Le Duff, responsable du centre de formation d'apprentis (CFA).
La nouvelle répartition des périodes de formation garantit davantage de fluidité et une meilleure intégration de l'apprenti dans l'établissement ou le service. D'autres promotions spécifiques (moniteur-éducateur, technicien de l'intervention sociale et familiale - TISF) pourraient être créées à la prochaine rentrée.
La plus connue est l'aide unique, élargie et rehaussée dans le cadre du plan "1 jeune, 1 solution" – pour tous les contrats d’apprentissage signés avant le 31 décembre 2022.
Des aides similaires existent pour la fonction publique. Employeurs et salariés bénéficient également du dispositif général de réduction des cotisations salariales. Un simulateur disponible sur le portail de l'alternance permet d'évaluer les droits aux aides.
Les conseillers de l'Opco santé ou du CNFPT peuvent vous renseigner précisément, en fonction de la taille de votre structure, de votre secteur d'activité ou du profil de l'apprenti.
Pour garantir un déroulement serein du contrat, un formateur chargé de suivi accompagne son exécution.
Son rôle ? D'abord, soutenir le jeune professionnel dans son parcours et suivre son évolution. Mais il répond aussi aux interrogations des employeurs. Quitte, parfois, à jouer un rôle de médiateur lorsque la relation se grippe.
"Il peut s'agir d'incompréhensions, de difficultés de positionnement... Le chargé de suivi intervient pour s'assurer que les intérêts de chacun sont préservés", résume Aurélie Le Duff.
Dernière bonne raison – et pas des moindres : opter pour l'apprentissage "présente un intérêt évident en termes de management et d'accompagnement des carrières", affirme Antoine Sajous.
Plus encore que l'accueil de stagiaires, l'intégration d'un apprenti "positionne les établissements et services comme des lieux de transmission du savoir et des pratiques".
De quoi "redonner de l'allant" aux professionnels en poste, désireux d'évoluer ou de sortir de la routine sans pour autant grimper dans l'encadrement.
Les articles :
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