photo_articleLe Caferuis, un diplôme de référence pour l'encadrement. © Adobe Stock

Encadrement : comment et pourquoi passer le Caferuis ?

A qui s'adresse le certificat d’aptitude aux fonctions d’encadrement et de responsable d’unité d’intervention sociale ? Et quel est l'intérêt de cette formation ?

 

Diplôme de référence

 

Créé en 2004, le certificat d'aptitude aux fonctions d'encadrement et de responsable d'unité d'intervention sociale (Caferuis) est devenu le diplôme de référence des cadres intermédiaires des organisations sociales et médico-sociales. 

 

Organisé sur deux ans, pour un coût moyen de 7 000 euros – avec un financement possible au titre de la formation professionnelle –, le Caferuis comprend un enseignement théorique de 400 heures (avec possibilité d'allégements selon la qualification et l'expérience du candidat) composé de quatre unités de formation : 

 

  • conception et conduite de projet ; 
  • expertise technique ; 
  • management d'équipe ; 
  • gestion administrative et budgétaire.

 

S'y ajoutent la rédaction d'un mémoire et une formation pratique de 420 heures (avec possibilité d'allégements) sous forme de stage auprès d'un professionnel encadrant.

 

Un vivier de travailleurs sociaux

 

Qui sont les aspirants "caferuisiens" ? "Plus des deux tiers sont des femmes et plus de 90 % de nos étudiants sont en situation professionnelle", note Eric Klonowski, responsable de formation Caferuis à l'Institut régional de travail social (IRTS) Parmentier à Paris.

 

"Le profil-type est celui d'une éducatrice spécialisée dans le champ du handicap mais il y a de plus en plus un melting pot, tant au niveau des métiers que des champs d'intervention". Les titulaires d'un diplôme d'Etat en travail social forment ainsi l'essentiel des troupes.

 

De nouveaux profils

 

"Le Caferuis est aussi accessible aux moniteurs-éducateurs ou aux techniciens en intervention sociale et familiale (TISF) avec un minimum de quatre années d'expérience professionnelle, aux titulaires d'un diplôme universitaire bac+2 ayant une expérience managériale minimale de six mois ainsi qu'aux titulaires de licences ou masters", complète Eric Klonowski.

 

"Ces derniers, minoritaires, que nous qualifions de 'hors champ', peuvent être recherchés dans certaines structures telles que les établissements et services d'aide par le travail (Esat)".

 

Le Caferuis est par ailleurs ouvert à la validation des acquis de l'expérience (VAE), en justifiant de l'exercice d'une activité salariée, non salariée ou bénévole en rapport direct avec le diplôme durant trois ans à temps plein.

 

L'employabilité, maître-mot

 

Côté débouchés, l'insertion a tout de suite été bonne : "Les premiers diplômés étaient attendus à la sortie des IRTS, parfois pour occuper des fonctions de direction de petites structures", souligne Eric Klonowski.

 

"La situation reste favorable aujourd'hui, d'autant qu'il y a une pénurie de diplômés dans certaines régions. L'employabilité est le maître-mot de la formation, qui permet autant d'exercer dans des structures associatives que publiques. Les blocs de compétences, définis par les employeurs, correspondent à leurs besoins réels".

 

Un certificat appelé à être réformé ?

 

Le Caferuis reste une qualification de niveau II, à l'instar des diplômes d'Etat en travail social depuis la réforme de 2018.

 

"Il se différencie toujours dans ses blocs de compétences", pointe cependant Eric Klonowski, "et sera, à terme, amené à être réformé".

 

 

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Justine CanonneJournaliste spécialisée

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