C’est dans une école de la capitale que Manon Boisseaux obtient son diplôme d’État d’ergothérapeute, en 2017. Elle fait ses premiers pas professionnels dans un centre de rééducation situé en région parisienne.
Rapidement, elle opte pour un poste dans un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).
"C’était un emploi à mi-temps. Il faut avouer qu’il est rare d’occuper un poste à temps complet dans un Ehpad. Vous pouvez éventuellement cumuler les temps partiels au sein de plusieurs établissements", indique la professionnelle. Au bout de deux ans d’exercice dans cet établissement, elle met les voiles. Direction Saint-Malo et l’Ehpad "Le Solidor", du groupe Korian, où elle met ses compétences en œuvre pour 80% de son temps.
Ce temps partiel n’est pas vraiment choisi comme elle le déplore : "Si je le pouvais, j’exercerais à 100%. Aujourd’hui, en complément d’activité, je suis référente des métiers paramédicaux du groupe Korian sur la région ouest. Les métiers concernés sont les ergothérapeutes, les psychomotriciens, les kinésithérapeutes et les enseignants en activité physique adaptée (APA).
Comment travaille-t-elle ? "L’ergothérapeute en Ehpad est garant de l’autonomie et de l’indépendance du résident. Nous essayons de promouvoir la participation de la personne dans toutes les activités du quotidien", explique Manon Boisseaux.
Autrement dit lors des soins d’hygiène, de la mobilité, des activités sociales et de loisirs, et au besoin avec des aides humaines ou techniques.
Pour parvenir à maintenir cette autonomie, l’ergothérapeute utilise des activités spécifiques. "Cela passe par la rééducation, pour stimuler et préserver les capacité motrices et cognitives de la personne. J’utilise un écran équipé de capteurs de mouvement, c’est un système interactif qui propose différentes activités physiques à travers des jeux. Nous travaillons beaucoup avec des outils ludiques", détaille Manon Boisseaux.
"Cela passe également par des activités de réadaptation, de prévention – des escarres ou des chutes par exemple –, de confort et de sécurité", complète l'ergothérapeute.
L’ergothérapeute intervient auprès des résidents, mais également auprès des professionnels de l’Ehpad. "Nous avons un rôle à jouer en matière de formation à l'utilisation du matériel mis en place pour les résidents, à la manutention, aux transferts et, plus globalement, concernant la prévention des accidents du travail et des troubles musculosquelettiques", détaille Manon Boisseaux.
Elle officie auprès des équipes dans le cadre d’unités spécifiques accueillant des résidents atteints de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées : "Nous accompagnons les professionnels à la gestion des troubles du comportement. Nous proposons des techniques qui permettent de réduire l’agressivité, l’anxiété du résident. Nous étudions les facteurs négatifs pour la personne comme l’éclairage, le bruit, le nombre de personnes…"
Pour exercer le métier d’ergothérapeute en Ehpad, il est indispensable que ses missions soient bien comprises par les autres professionnels de la structure (soignants, directeur, médecin ...). "Dès le départ, il faut prendre le temps d’expliquer son métier et d’échanger avec les différents professionnels", recommande Manon Boisseaux.
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