Secteur en pleine croissance, l'entrepreneuriat social conjugue mission sociale et ambition économique et devrait, à terme, constituer un gisement d'emplois non négligeable.
"Les entrepreneurs sociaux décident de se lancer car ils ont constaté une problématique pour laquelle il n'existait pas de réponse adaptée", constate Lauriane Barthélémy, chargée de mission sur l'émergence d'entreprises sociales au sein de l'Avise (Agence d'ingénierie pour développer l'économie sociale et solidaire).
A l'inverse du secteur lucratif classique, ces entrepreneurs "n'évaluent pas leurs performances au regard de leurs bénéfices et des dividendes reversés aux actionnaires, ils cherchent avant tout à mesurer leur impact sur la société", explique-t-elle.
Comme pour toute entreprise, la première étape pour se lancer est d'élaborer un "business plan". L'entrepreneur social doit donc bien connaître l'environnement économique de son projet et ses acteurs, notamment en allant à leur rencontre.
"Confronter son idée à la réalité du terrain à travers une étude de marché est fondamental", estime Noémie Caquineau, responsable de la démarche Impact du réseau Entreprendre. "En questionnant les bénéficiaires sur leurs attentes, le futur entrepreneur pourra s'assurer que son projet répond à un réel besoin de société et l'affiner en fonction des retours de sa cible".
Pierre angulaire de la démarche : son financement. Les porteurs de projets dans l'ESS peuvent bénéficier d'apports spécifiques, par le biais de la finance solidaire. Ces aides peuvent être sollicitées auprès d'organismes tels que France active ou Finansol, par exemple.
Ne pas hésiter à demander l'agrément "entreprise solidaire d'utilité sociale" (Esus) !
"Tout en bénéficiant d'aides financières, l'entrepreneur doit se tourner vers des investisseurs qui prendront des parts dans l'entreprise", conseille en outre Lauriane Barthélémy. Car "s'appuyer uniquement sur les subventions risque de fragiliser l'équilibre du modèle économique".
L'entrepreneur social aura aussi intérêt à demander l'appui d'acteurs spécialisés : incubateurs, accélérateurs, pépinières... Espaces de travail, soutien matériel ou juridique peuvent, par exemple, être fournis dans le cadre d'offres d'accompagnement par des structures telles que le réseau Entreprendre ou Ticket for change.
"Comme le montre la forte proportion d'entreprises qui échouent durant les trois premières années, l'entrepreneuriat est une aventure risquée", souligne Rémi Santiago, responsable du parcours entrepreneur de cette dernière. "Grâce à ce programme d'accompagnement, les porteurs de projets vont pouvoir monter en compétences, s'appuyer sur un réseau d'experts, s'entraider entre pairs".
Se regrouper entre pairs, c'est aussi la raison d'être du Mouvement des entrepreneurs sociaux (Mouves), réseau incontournable pour qui se lance dans cette aventure.
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