APF Évasion, l’Unapei et différentes autres associations, mais aussi des sociétés commerciales, organisent des séjours de vacances organisées adaptées (VAO) à destination du public en situation de handicap, mental comme moteur.
Ces vacances sont encadrées par un responsable de séjour, et des animateurs sont en charge de proposer des animations, d’aider à leur réalisation et d’accompagner le public au quotidien.
"Pour candidater à un poste d’animateur, il faut être âgé de 18 ans, avoir, dans la plupart des cas, le permis de conduire, et fournir un extrait de casier judiciaire vierge", précise Pascaline Martineau, déléguée générale du Conseil national des loisirs et du tourisme adaptés (CNLTA), association qui regroupe environ 50 % des organisateurs.
Même si les animateurs sont de tous âges, les plus jeunes sont attendus sur cette mission.
"Souvent, les plus jeunes qui se présentent ont croisé le monde du handicap dans leur vie personnelle ou ont entendu parler de nos séjours par le bouche-à-oreille", observe Pascaline Martineau.
"Pour les étudiants en travail social, en médico-social ou encore en Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives, option activité physique adaptée), ce job d’été peut totalement s’inscrire dans un parcours de formation", souligne-t-elle.
Que l’on souhaite ou pas exercer dans le secteur du handicap, les VAO représentent une expérience enrichissante, tant d’un point de vue personnel que professionnel : apprentissage du travail d’équipe, sens de l’organisation, découverte de la relation d’aide au plus près du public…
Le tout dans un contexte convivial, "le public attend ces vacances toute l’année, encore plus que chacun d’entre nous", insiste la déléguée générale.
Chaque organisateur propose aux candidats retenus après entretien une formation de 2 jours, à la découverte du public accompagné et de la mission, sans oublier les mesures de sécurité.
La formation peut prendre un aspect très pratique : conduite d’un minibus comme maniement d’un fauteuil roulant.
Pour un étudiant intéressé par cette mission, le plus simple est de contacter un organisateur de sa région, afin d’avoir facilement avoir accès à la formation ou encore à des rencontres pré-séjours.
Le CNLTA tient à jour la liste de ses adhérents et diffuse également des ressources pour se préparer.
Depuis la crise sanitaire, qui a fortement impacté le secteur, les organisateurs sont en manque de candidats. "Les séjours sont traditionnellement programmés au mois d’août, ce qui nous met en concurrence avec l’ensemble des jobs d’été", remarque Pascaline Martineau.
Le CNLTA envisage de développer sa communication en direction des étudiants. La rémunération, au Smic, peut aussi être un frein, même si les animateurs sont totalement pris en charge (logement, transports…) le temps de leur mission.
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