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Formation aux métiers du social : pensez à l'apprentissage !

Encouragé par les pouvoirs publics, l'apprentissage constitue une voie de formation initiale non négligeable à envisager pour devenir travailleur social.

 

Le principe de l'alternance

 

L'apprentissage est un dispositif de formation initiale qui permet, au même titre que la formation diplômante classique, d'obtenir son titre professionnel en travail social après plusieurs années d'enseignements (en fonction du métier visé). A la différence près que les apprentis alternent leur formation théorique avec une formation pratique chez un employeur du secteur, avec qui un contrat d'apprentissage est conclu.

 

"Les modalités de cette alternance tiennent compte de la spécificité des formations et de l'ingénierie de l'apprentissage", précise Jean-Marc Constancias, directeur du centre de formation des apprentis (CFA) pour les métiers du champ social, médico-social et sanitaire en région Centre-Val-de-Loire. "Idéalement, 12 à 15 semaines de regroupements sont effectuées à l'unité de formation au cours de l'année scolaire".

 

Une bonne insertion professionnelle

 

Cette formation très pratique a notamment pour avantage de professionnaliser rapidement l'apprenti et de lui permettre de trouver plus facilement un emploi à l'issue de son contrat.

 

"Les apprentis font preuve d'une maturité professionnelle qui les fait apprécier par leurs futurs employeurs", observe Jean-Marc Constancias. Une remarque qui se confirme dans les faits puisque, selon les statistiques du ministère du Travail, sept apprentis sur 10 trouvent un emploi dans les sept mois qui suivent leur formation.

 

La rémunération de l'apprenti

 

Autre avantage non négligeable de l'apprentissage, compte tenu notamment de la "situation de précarité que connaissent un grand nombre d'étudiants", comme le remarque Jean-Marc Constancias : le salaire touché par les apprentis.

 

Ces derniers ont en effet le statut de salarié et perçoivent à ce titre une rémunération, déterminée en pourcentage du Smic, qui varie en fonction de l'âge du bénéficiaire et de l'année de formation.

 

Un accompagnement soutenu

 

Tout au long de leur formation, les apprentis bénéficient de nombreux soutiens : ils sont à la fois accompagnés par un maître d'apprentissage dans leur entreprise, par leur formateur dans leur institut de formation et, dans le cas des CFA "hors murs" (autrement dit, qui ne dispensent pas eux-mêmes les formations), par les professionnels du centre.

 

Ceux-ci les aident notamment à élaborer leur projet professionnel et à finaliser leur contrat, et peuvent les mettre en relation avec des employeurs potentiels, avant et après l'obtention de leur diplôme.

 

Des difficultés à éviter

 

Si la voie de l'apprentissage présente des avantages notables, elle peut cependant ne pas convenir à tous les profils. "Les apprentis doivent apprendre à conjuguer leur situation de salarié avec celle de personne en formation", prévient en effet Jean-Marc Constancias. "Ils ne sont pas assujettis aux mêmes conditions qu'un étudiant : en termes de responsabilités, de droit du travail, de congés…"

 

Par ailleurs, de nombreux apprentis rencontrent des difficultés à trouver un employeur pour la formation.

 

Report de l'âge limite

 

Depuis le 1er janvier 2019 (date d'entrée en vigueur de la loi "Avenir professionnel" du 5 septembre 2018), les contrats d'apprentissage sont ouverts à tous les jeunes de 16 à 29 ans révolus (contre 25 ans jusqu'à cette date).

 

 

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Elise BrissaudJournaliste spécialisée

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