Les périodes pratiques sont une composante essentielle de la formation des professionnels du secteur social et médico-social, au même titre que l'enseignement théorique.
Pas moins de 980 heures sur deux ans sont ainsi prévues pour les futurs moniteurs éducateurs, 1 600 heures sur trois ans pour les assistants de service social de demain, 2 100 heures pour les éducateurs spécialisés en devenir...
C'est dire si ces stages – comme on les appelait avant la récente réforme des diplômes du travail social – constituent des moments-clés pour les étudiants, à préparer avec soin par les structures qui vont les accueillir.
Le secret d'une période de formation pratique réussie – qu'il s'agisse d'un stage d'observation ou d'une immersion de plus longue durée, comme c'est le cas en fin de cursus – réside en effet, en grande partie, dans sa préparation.
"Le contenu et les objectifs doivent être définis lors de l'entretien préalable avec le futur stagiaire", recommande Julien Prévot, responsable de la formation d'éducateur spécialisé sur le site de Melun de l'Institut régional du travail social (IRTS) Paris Ile-de-France.
En première année, les stages doivent permettre aux étudiants de repérer les missions de la structure et de confirmer leur projet professionnel, d'où l'importance d'organiser un emploi du temps leur donnant l'occasion de découvrir l'ensemble des activités.
"De celles qui sont en lien direct avec le public accompagné jusqu'aux rencontres avec les partenaires en passant par les réunions de service et la rédaction d'écrits professionnels", précise Julien Prévot. "Le but ? Qu'ils découvrent la dimension pluriprofessionnelle des activités et qu'ils vivent ce qu'il peut y avoir d'informel dans la vie d'un service".
Le choix du tuteur accompagnant le stagiaire est aussi crucial. "Cette mission doit être confiée à un professionnel expérimenté et volontaire", souligne le responsable de formation. "C'est lui qui va présenter l'étudiant à son arrivée, puis l'accompagner tout au long de son stage. Il doit se montrer particulièrement disponible dans les premiers jours". Ce qui ne veut pas dire qu'il doit être moins attentif ensuite.
"Il est important de faire des points réguliers, de manière formelle, pour s'assurer que le stagiaire puisse faire part de ses difficultés, s'il en rencontre", insiste Julien Prévot. Ce qui implique, de la part de son tuteur, une bonne dose de bienveillance. Car il n'est pas forcément simple, pour le stagiaire, de reconnaître avoir du mal à trouver ses marques ou à faire face aux tâches que l'on se voit confier.
Ces difficultés peuvent notamment survenir lorsqu'un stagiaire se voit confier des responsabilités trop grandes pour lui. "C'est au tuteur et au chef de service de jauger la situation. Certains étudiants trouvent tout de suite leur place et sont rapidement autonomes. Pour d'autres, il faut un peu plus de temps", constate Julien Prévot.
Cette observation attentive peut alors conduire à revoir le contour des missions assignées, pour s'adapter au rythme de chaque étudiant.
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