Ouverture d’esprit, découverte d’autres pratiques professionnelles, maîtrise d’une langue étrangère… Si les intérêts de partir avec Erasmus+ sont nombreux, peu d’étudiants en travail social sautent le pas. Conseils et témoignages de travailleurs sociaux en formation à Nancy et à Mulhouse.
Son stage de deuxième année, Maxime De Azevedo, a choisi de le faire à plus de 1 500 km de l’IRTS de Nancy où il étudie : il est parti au nord du Portugal, dans la région de Famalicão. "J’ai fait un stage de quatre mois et demi dans l’équivalent d’un Ehpad", raconte l’étudiant qui prépare le diplôme d’éducateur spécialisé. Qu’a-t-il retenu de cette expérience ?
"La découverte d’une autre culture, d’un autre système de protection sociale et des méthodes de travail différentes… Là-bas, les personnes âgées sont souvent hébergées par un membre de la famille, rares sont celles qui fréquentent la structure en internat", souligne le jeune homme de 23 ans qui a beaucoup apprécié ce stage.
"L’autre grande différence avec la France est le poids de la religion, l’établissement dans lequel j’ai effectué mon stage était rattaché à la paroisse locale", ajoute-t-il. Enfin, "au niveau du CV, je pense que cela peut constituer un plus. Outre la compétence linguistique, partir à l’étranger montre que l’on est capable de s’adapter. C’est très formateur".
Pas besoin de partir à des milliers de kilomètres pour vivre une telle expérience. Adeline Roux, étudiante à l’Ecole supérieure de praxis sociale à Mulhouse, effectue actuellement un stage Erasmus+ à 15 km seulement de la frontière française. Cette future assistante de service social intervient dans une caserne franco-allemande.
"Je suis convaincue que partir à l’étranger contribue à se forger une maturité. Je découvre une autre façon de penser, voire une autre philosophie. Cela nous oblige à nous adapter et à prendre du recul sur nos pratiques professionnelles", estime la jeune femme de 30 ans.
Dans sa promotion, elle est la seule à être partie avec le programme Erasmus+. Mais la directrice de son centre de formation souhaite changer la donne : "Nous venons de créer, avec quatre autres établissements de formation en travail social [voir bas de page], un consortium pour encourager les actions de mobilité à l’échelle européenne et internationale", explique Chantal Mazaeff, directrice générale de l’Ecole supérieure de praxis sociale.
L’idée : fédérer les énergies, mutualiser les moyens et les bonnes pratiques en matière de mobilité internationale. "Quand un établissement du consortium signe une convention avec une université à l’étranger, cela bénéficie aux autres", illustre Chantal Mazaeff.
Le programme Erasmus+ permet deux types de mobilité : une mobilité de stages ou une mobilité d’études (effectuer un semestre dans une université partenaire). "La mobilité dans le cadre des études est encore très faible", regrette la directrice de praxis Mulhouse. "Il y a encore beaucoup de progrès à faire, y compris de la part des formateurs, pour accepter que les étudiants vont apprendre différemment".
Dans son école, dix à vingt étudiants en moyenne (sur 200 au total) partent chaque année grâce au programme Erasmus+. A l’Unaforis, sur les 80 adhérents, 57 ont signé la charte Erasmus +, mais on ne sait pas combien d’étudiants en profitent. La marge de progression est sûrement encore forte.
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Le consortium social des 4 frontières (CS4F) regroupe les écoles suivantes : praxis Mulhouse, Irtess Bourgogne, IRTS Franche-Comté, IRTS Lorraine et ITS Tours.
Programme Erasmus pour tous 2014-2020, sur le site de l'Unaforis.
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