Dans le cadre d'un appel à projets, l'institut régional du travail social (IRTS) Paca Corse a pu faire bénéficier dix de ses étudiants d'un voyage d'études au Québec. L'école a choisi de cibler des 1ères années qui, n'ayant pas d'épreuves de certification à passer, sont davantage libres de leur temps.
La sélection s'est faite sur lettre de motivation et… sur présentation d'un passeport valide (délais d'obtention obligent !). Au final, dix jeunes femmes de 18 à 40 ans en formation d'éducatrice de jeunes enfants (EJE) sont parties neuf jours à la rencontre de professionnels et de différents publics dans plusieurs villes du Québec.
"Nous avons organisé le programme avec l'équipe du collège Laflèche, situé à Trois-Rivières. Le collège correspond à un niveau après le lycée et avant l'université, et forme notamment au métier d'éducateurs de l'enfance, selon la terminologie québécoise", précise Christel Ibba, formatrice référente des 1ères années à l'IRTS.
En co-organisant son séjour, le groupe s'est assuré de se faire ouvrir les portes de différentes structures sur place.
Il a ainsi pu rencontrer des étudiants dans plusieurs collèges et des éducateurs de l'enfance en poste au sein de différentes structures et associations. "Mon souvenir le plus marquant est notre visite dans un centre 'petite enfance' orienté vers l'accueil des enfants des communautés autochtones (selon la Constitution canadienne, les Indiens, les Inuits et les Métis)", confie Doriane Lakrouf, étudiante.
"Nous avons plongé dans l'histoire du pays tout en découvrant un dispositif d''aller vers' pensé sur mesure pour ce public".
"Voyager, c'est aller à la rencontre", analyse Christel Ibba. "Dans les formations en travail social, on parle beaucoup d'accueillir. Cette fois-ci, c'était à nos étudiantes d'être accueillies, de représenter une école, un métier, un pays… De faire partie d'un groupe et d'y trouver leur place. Le voyage permet ainsi de développer plusieurs compétences en correspondance avec les attendus de leur formation".
Bien qu'organisé en amont, le séjour a été ponctué de rencontres qui n'étaient pas prévues, de visites culturelles et de séquences touristiques. "Notre auberge de jeunesse était située près d'un parc où se regroupaient des migrants. Un sujet d'actualité au Québec et une approche de la précarité pour les étudiantes", relate la formatrice.
Au fil des échanges, le groupe a pu découvrir que le Canada "investissait énormément dans l'éducation au sens large, bien plus qu'en France, tout en ayant également des difficultés à recruter sur les métiers de l'éducation, de la petite enfance, de la santé et de l'accompagnement social".
Ce séjour au Canada a permis au groupe de rentrer soudé et surmotivé pour la suite de la formation. "C'est une expérience dans laquelle je ne me serais pas lancée seule", confie Doriane Lakrouf. "Elle a pu donner l'idée à certaines de partir travailler à l'étranger."
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