La fonction de gestionnaire de cas est assez récente. Elle a été créée dans le cadre du 3e plan Alzheimer 2008-2012 afin de répondre au besoin de continuité du parcours de vie des personnes âgées atteintes de la maladie d'Alzheimer ou de troubles apparentés. Le gestionnaire de cas est aussi parfois appelé "case manager".
Il participe à l'évaluation des besoins médicaux et sociaux du patient et de son aidant, en lien avec les médecins traitants, les établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux. Le gestionnaire de cas construit un programme personnalisé d'intervention, organise et articule les interventions des différents acteurs, veille à la qualité de la prise en charge à domicile et à la constitution des dossiers d'aide sociale, etc.
Un gestionnaire de cas suit en moyenne 23 personnes.
Les gestionnaires de cas travaillent sein de ce qu'on appelle les "MAIA". Une MAIA n'est pas une structure à proprement parler mais un dispositif d'intégration et de coordination des différents services d'aide et de soins. Ce "guichet unique" permet d'associer tous les acteurs engagés dans l'accompagnement des personnes âgées de 60 ans et plus en perte d'autonomie et de leurs aidants. Les MAIA ont été mises en place pour apporter une réponse décloisonnée aux besoins des personnes âgées et de leurs aidants, que ce soit en matière d'accueil, d' information, d'orientation, de soins, d'aides ou de prestations.
Les MAIA sont portées principalement par les conseils départementaux, mais aussi les établissements de santé publics ou associatifs, les centres locaux d'information et de coordination (CLIC), les communes, les structures d'aide à domicile, etc.
Il n'existe pas de référentiel unique fixant la rémunération des gestionnaires de cas : les salaires varient en fonction des MAIA (publiques ou privées) et des métiers d'origine des gestionnaires de cas.
Dans le secteur privé associatif, la majorité des gestionnaires de cas relèvent de la convention collective de 1951, avec un salaire minimum brut de 2000 euros, ou de la convention de la branche de l'aide à domicile.
Selon une enquête de la Fondation Médéric Alzheimer, tous statuts confondus, 45 % des gestionnaires de cas à temps plein percevaient en 2016 un salaire mensuel net inférieur à 1 800 euros.
Pour exercer, il est requis une formation de type diplôme inter-universitaire (DIU) de gestion de cas d'une durée minimale de 100 heures de cours théoriques et 20 demi-journées de stage pratique. Elle est accessible aux infirmiers, assistants de service social, conseillers en économie sociale et familiale et autres titulaires d'un diplôme d'Etat en travail social de niveau III. Il est aussi possible d'accéder à la formation avec un master de psychologie clinique ou encore un diplôme d'Etat de métier de la rééducation (ergothérapeute, kinésithérapeute…).
Les candidats au DIU doivent également justifier d'une expérience professionnelle en rapport avec l'organisation directe du maintien à domicile de personnes en situation de vulnérabilité.
Les gestionnaires de cas déjà en poste ont trois ans pour obtenir leur diplôme à compter de leur recrutement au sein d'une Maia.
Enquête nationale auprès des gestionnaires de cas, La Lettre de l'Observatoire de la Fondation Médéric-Alzheimer.
"La gestion de cas en gérontologie : nouveau métier, nouvelles questions", A.Corvol, G. Moutel et D. Somme, sur le site de l'Inserm.
Vous trouvez cette fiche utile ? N'hésitez pas à la partager !
Nous vous enverrons des e-mails contenant des conseils, des astuces et des tendances, ainsi que des informations sur l'entreprise et des opportunités d'emploi.