Titulaire d'une licence en psychologie, Richard Moreau a commencé sa carrière en travail social dans un centre d'aide par le travail (CAT avant leur changement d'appellation pour établissements et services d'aide par le travail, Esat) et dans une maison d'enfants à caractère social (Mecs).
En 2001, il décroche son diplôme d'État d'éducateur spécialisé (DEES) et commence à exercer dans un point accueil et écoute jeunes (PAEJ), mis en place en janvier 1997 par l'Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (Anpaa) de l'Indre.
"Lorsque l'appel à projets pour les MDA a été lancé, nous avons pu y répondre en mettant en avant une histoire, une connaissance et une pratique du territoire", explique l'éducateur spécialisé. "Nous avons donc été retenus."
La maison des adolescents de l'Indre ouvre ses portes en 2011, et Richard Moreau en devient coordinateur.
"Ce rôle consiste, d'une part, à faire le lien entre l'établissement et la direction de la structure porteuse, qui est l'association Addictions France (ex-Anpaa)", détaille-t-il.
"Avec le directeur, nous parlons budgets, projets proposés par l'équipe, étude des projets de la direction… Le rôle central du directeur m'allège de la partie financière et comptable. D'autre part, j'ai un travail de coordination à mener au sein de l'équipe : gestion des plannings, fonctionnement matériel du lieu, faire remonter les besoins des salariés…"
Pour ne pas se couper de son métier, Richard Moreau remplit ce rôle de coordination à mi-temps, afin de poursuivre ses missions d'éducateur spécialisé.
"Ça me permet de rester en prise avec le terrain et de faire remonter les informations sur ce que les salariés peuvent vivre. Je demeure ainsi au cœur des problèmes rencontrés. Je sais les difficultés parce que je les vis aussi."
La MDA est un lieu d'accueil, d'écoute, d'accompagnement et d'orientation. Pour remplir ces missions, son équipe se compose de deux éducateurs spécialisés (dont Richard Moreau à mi-temps, donc), d'une infirmière, de deux psychologues (1,5 ETP), d'une diététicienne et de deux secrétaires, toutes trois à temps partiel.
À l'année, ces professionnels reçoivent 700 jeunes de 10 à 25 ans et mènent quelque 2 000 entretiens. "Tout le monde participe – quand il est disponible – pour accueillir, faire patienter, répondre aux appels téléphoniques des adolescents et des parents qui peuvent aussi être reçus et bénéficier d'un soutien à la parentalité", précise le coordinateur. "Nous offrons un accueil qui sort des sentiers battus pour répondre aux multiples soucis des adolescents."
La fiche métier Educateur spécialisé.
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