"En 2018, 26 200 élèves étaient inscrits dans l'un des 484 établissements dispensant une formation d'aide-soignant", indique la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees), dans une étude rendue publique en décembre 2019.
Ce nombre était en baisse pour la deuxième année consécutive (- 6 % entre 2016 et 2018), "tout comme celui des candidats au concours d'entrée qui diminue fortement depuis 2014 (- 42 %)", pour atteindre 64 500 en 2018 contre 111 100 quatre ans plus tôt.
Le nombre de diplômés, pour sa part, s'élevait à 22 800 en 2018, à un niveau quasi-stable par rapport aux années précédentes, mais qui fait suite à une période de hausse importante.
Il a en effet progressé de 12 % entre 2010 et 2018, "après avoir fortement augmenté dans la première moitié des années 2000 (+ 58 % entre 2000 et 2005), à la suite d'une augmentation des capacités d'accueil en formation au cours de cette période (24 700 inscrits en formation en 2010 contre 12 300 inscrits en 2000)", précise la Drees.
"Si les promotions des formations de santé sont très largement féminines, celles d'étudiants aides-soignants figurent parmi les plus féminisées", relève la Drees, puisque "90 % des nouveaux entrants en formation sont des femmes, contre 84 % pour l'ensemble des formations de santé".
Par ailleurs, "en 2017, l'âge moyen d'entrée en formation est de 28 ans et sept mois", poursuit cette étude. Les étudiants qui commencent une formation au métier d'aide-soignant sont ainsi, en moyenne, "plus âgés que ceux intégrant une autre formation de la santé (25 ans et 5 mois pour l'ensemble), notamment parce qu'ils sont moins nombreux à sortir de formation initiale (26 % contre 65 % dans l'ensemble des formations de santé)".
Autrement dit, il s'agit d'une reconversion professionnelle pour les trois quarts d'entre eux (74 %). De fait, 52 % occupaient précédemment un emploi, 19 % étaient au chômage et 3 % inactifs.
Si aucun diplôme n'est requis pour devenir aide-soignant, plus de la moitié (57 %) des candidats admis en 2017 déclaraient avoir obtenu, avant l'entrée en formation, le baccalauréat ou un équivalent.
Dans 56 % des cas, il s'agissait d'un bac professionnel et, plus précisément, des séries "Accompagnement, soins et services à la personne (ASSP)" (29 %), "Services aux personnes et aux territoires (SAPAT)" (10 %) ou autre (18 %). En outre, 26 % des étudiants ayant le niveau bac ou plus avaient passé un baccalauréat technologique, dont plus de la moitié un bac "Sciences et technologies de la santé et du social" (ST2S).
Enfin, la majorité des futurs aides-soignants viennent de classes sociales modestes : en 2018, ils étaient 68 % à avoir un père employé ou ouvrier et 63 % à avoir une mère employée ou ouvrière.
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Les articles :
"Aides-soignants : de moins en moins de candidats à l'entrée en formation et une baisse du nombre d'inscrits", Etudes et résultats n° 1135, décembre 2019, sur le site de la Drees.
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