Le 8 décembre, l’opérateur de compétences (Opco) Santé a présenté le premier baromètre "emploi-formation" de son périmètre, à savoir le champ de l’hospitalisation privée, du sanitaire, social et médico-social associatif, de la médecine du travail et du thermalisme.
Au total, plus d’1,3 million de personnes travaillent dans ces secteurs, soit 3,5 % des salariés français. Nombreux exercent en Ehpad (23 %) et dans les établissements et services pour adultes handicapés (13%).
Sept métiers concentrent la moitié des effectifs, parmi lesquels les aides-soignants (12 %), les infirmiers (8 %) ou les accompagnants éducatifs et social (AES) (7 %).
Le baromètre met en lumière les difficultés de recrutement des structures. Ainsi, en 2021, celles-ci concernent 60 % des établissements et services du champ sanitaire, social et médico-social privé non lucratif.
En 2021, le nombre de postes non pourvus s’élevait à plus de 72 000, dont près de 20 000 pour le secteur éducatif et social. En tête des professionnels les plus recherchés figurent les aides-soignants, les infirmiers et les éducateurs spécialisés.
Par ailleurs, plus de 144 700 salariés ont quitté leur poste en 2021. 54 % de ces départs sont liés à une démission, tandis que les passages à la retraite ne représentent que 14 % d’entre eux.
Face à ces difficultés, les établissements mettent en place des actions de court terme : réorganisation du travail (61 %), embauche de CDD (47 %), heures supplémentaires ou recours à l’intérim.
À plus long terme, ils cherchent des solutions via la collaboration avec le service public de l’emploi (61 %), la prise en charge de formations diplômantes pour des salariés (38 %) ou la mutualisation de personnels entre établissements (34 %).
Autre enseignement : plus de 100 000 départs en retraite sont attendus dans ce secteur d’ici 2025. Les aides-soignants, les infirmiers, les AES, les éducateurs spécialisés mais aussi les personnels des services généraux figurent dans le "top 10" des métiers ayant le plus fort volume de départ.
Pour anticiper ces départs, Jean-Pierre Delfino, directeur général de l’Opco, préconise "d’installer l’apprentissage dans le paysage, y compris pour les formations 'cœur de métier', comme les aides-soignants ou les infirmiers".
Les articles :
– Une semaine d'information sur l'apprentissage en travail social
– Médico-social : une étude confirme les difficultés de recrutement
– Médico-social : quand les professionnels travaillent en intérim
– Autonomie : création de plateformes pour faciliter le recrutement
Pour en savoir plus :
– Le baromètre emploi-formation de l'Opco santé
– La synthèse des résultats
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