photo_articleLa CGT lance une campagne pour revaloriser les métiers du médico-social, dont l'importance a été rappelée par la crise sanitaire. © Getty Images

Médico-social : la CGT appelle à revaloriser les métiers du lien

"Revaloriser le travail du soin et du lien relève d'un véritable choix de société", estime la CGT qui lance une campagne militante étayée par une étude économique.

 

 


Nos offres d'emploi


 

Tirer les leçons de la crise sanitaire et revaloriser les métiers du soin et du lien, voilà l'objectif de la campagne présentée par la CGT début février 2022.

 

S'appuyant sur une étude de l'Institut de recherches économiques et sociales (Ires), la campagne met en avant trois revendications : investir dans le secteur des soins et du lien et renforcer les services publics ; revaloriser les métiers féminisés ; réduire le temps de travail et créer des droits pour la parentalité.

 

Un double enjeu

 

L'enjeu de la campagne, qui s'inscrit dans la lutte pour l'égalité entre les femmes et les hommes, est double. Investir dans le secteur du soin et du lien permet en effet :

– d'une part, de revaloriser "les métiers, les salaires et les conditions de travail dans ce secteur qui est très majoritairement féminisé" ;
– d'autre part, de libérer les femmes des tâches domestiques pour leur permettre "d'accéder à des emplois à temps plein et d'avoir un déroulement de carrière".

 

Des métiers "complexes"…

 

D'après les premiers résultats de l'étude – qui comprend une enquête en ligne, Mon travail le vaut bien, déployée par la CGT à destination des professionnels de 14 métiers du soin et du lien –, il ressort que "le contenu du travail de ces professionnels apparaît plus complexe que leur qualification telle qu'elle est reconnue aujourd'hui".

 

Ils sont majoritaires à estimer "qu'il faut plus d'un an pour bien maitriser son travail lorsque l'on débute".

 

… et dévalorisés

 

L'étude dépeint par ailleurs des métiers aux conditions de travail difficiles, où la précarité reste la norme, où les temps partiels peuvent être imposés et où les salaires sont bas, voire très bas : "En moyenne, 900 euros mensuels pour les accompagnants d'enfants en situation de handicap (AESH) ou les aides à domicile".

 

De plus, 59% des répondants à l'enquête estiment que leur métier est mal reconnu par la société : "Si ces emplois sont dévalorisés, c'est parce qu'ils sont très féminisés (entre 80 et 99 % de femmes les occupent) et que l'on considère que ces métiers font appel à des compétences 'naturelles' pour les femmes".

 

"Du coup, on ne reconnait pas la totalité de leur qualification. Les responsabilités et les techniques mises en œuvre sont niées et la pénibilité est invisibilisée".

 

Un investissement conséquent mais utile

 

Or "ces emplois répondent à des besoins sociaux majeurs", note le rapport d'étape de l'étude, qui démontre l'enjeu social et économique de la reconnaissance de ces métiers.

 

"L'ensemble des dépenses publiques requises pour la revalorisation des métiers (environ 30 milliards d'euros) et leur fort développement (environ 50 milliards d'euros) […] représentent un total d'environ 3 % du PIB". Cet investissement "conséquent" permettrait de "créer 1,2 million d'emplois et de revaloriser les salaires".

 


Voir nos offres d'emploi


 

Voir aussi : 

Les fiches métiers.

 

Les articles :

Médico-social : quand les professionnels travaillent en intérim
"Paroles de travailleurs sociaux" : une série du Media Social
Aide-soignant en Ehpad : une vocation au masculin
A la recherche d'un nouveau souffle pour les métiers du grand âge

 

Vous avez aimé cet article ? Vous pouvez le partager !
 

Marie-Hélène KhouriJournaliste spécialisée

Chaque semaine recevez un email contenant des conseils et articles pour vos recherches d'emploi.

Chaque semaine recevez un email contenant des conseils et articles pour vos recherches d'emploi.

Nous vous enverrons des e-mails contenant des conseils, des astuces et des tendances, ainsi que des informations sur l'entreprise et des opportunités d'emploi.