Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l'autonomie, a rendu public un point d'étape sur les mesures du plan d'action pour les métiers du grand âge.
Des difficultés de recrutement
Alors que "la crise sanitaire a montré toute l'importance des métiers du 'prendre soin' dans le secteur du grand âge et de l'autonomie", plusieurs mesures visant à améliorer leur attractivité ont été annoncées par le gouvernement depuis l'été 2020.
L'objectif est de surmonter les "importantes difficultés de recrutement et de fidélisation des professionnels" auxquelles ce secteur est confronté depuis plusieurs années.
Améliorer l'attractivité des métiers
Où en est ce plan en pièces détachées, alors que le projet de loi "Grand âge et autonomie" semble repoussé aux calendes grecques ?
La ministre déléguée chargée de l'autonomie, Brigitte Bourguignon, a rendu public un point d'étape, samedi 30 janvier à Bordeaux, en compagnie de Michel Laforcade, ancien haut fonctionnaire chargé de "la mise en œuvre concrète des propositions des rapports Libault et El Khomri sur l'attractivité des métiers".
Offres d'emploi et formation
Plusieurs réalisations ont ainsi été mises en avant par la ministre, au niveau :
- Des ressources humaines :
- La mise en synergie de Pôle Emploi et des agences régionales de santé (ARS) a obtenu "de très bons résultats", selon le ministère : 14 197 offres d'emploi en Ehpad ont été enregistrées et 11 619 d'entre elles ont été satisfaites, soit un taux de 82 % ;
- Dans l'aide à domicile, ce sont 29 436 offres qui ont été enregistrées et 23 552 satisfaites, soit un taux de 80 %.
- De la formation :
- Les capacités de la formation initiale sont appelées à augmenter pour atteindre 16 000 places de formations sanitaires et sociales dont 6 000 places en institut de formation en soins infirmiers (IFSI) et 10 000 places en institut de formations d'aides-soignants (Ifas) ou en diplôme d'Etat d'assistant éducatif et social (DEAES) ;
- Une réforme est aussi prévue pour simplifier et rapprocher les principaux diplômes d'Etat sur le secteur (celui d'aide-soignant et d'accompagnant éducatif et social) ;
- De l'amélioration des conditions de travail :
- Depuis 2018, plus de 40 millions d'euros ont été dépensés pour améliorer la qualité de vie au travail (QVT), avec des financements ARS ;
- Un plan de lutte contre la sinistralité va être mis en œuvre par l'assurance maladie ; doté d'une enveloppe de 50 millions d'euros sur quatre ans, il doit permettre de réduire les troubles musculo-squelettiques (TMS) ;
- De la revalorisation salariale :
- "Les partenaires sociaux de la branche de l'aide à domicile, en lien avec les départements, sont associés aux réflexions", a indiqué Brigitte Bourguignon, en assurant que l'Etat serait à leurs côtés, "en contribuant à hauteur de 150 millions d'euros dès 2021 et de 200 millions d'euros les années suivantes" ;
- Un appel à projets a été lancé début 2021 pour le déploiement de plates-formes d'accompagnement vers les métiers du grand âge, dans une logique de construction de parcours, au profit des demandeurs d'emploi.
Une campagne "grand public" de mobilisation en faveur de ces métiers doit enfin être lancée, en principe au printemps prochain.
Voir aussi
Les fiches métiers.
Les articles :
En savoir plus
Plan d'action des métiers du grand âge et de l'autonomie (PDF), sur le site du ministère.
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