Métiers du social : devenir formateur en école de travail social

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Alors que les métiers du social sont globalement en tension, les écoles de travail social reçoivent bien plus d’une candidature pour chaque offre d’emploi de formateur.

En effet, entre usure sur le terrain et besoin d’évolution, les travailleurs sociaux sont nombreux à tenter une reconversion au sein d’une école.

Différents profils

Les écoles recherchent différents profils : des titulaires d’un doctorat positionnés sur l’enseignement d’une spécialité universitaire, des détenteurs d’un master, par exemple en ingénierie pédagogique…

Sur un poste de responsable de filière, il faut être titulaire du diplôme d’État correspondant à la filière, justifier de plusieurs années sur le terrain, et, en général, avoir suivi une formation spécifique à l’activité de formateur.

De vacataire à un poste fixe

Comme nombre de ses collègues, Juliette Sissokho, responsable pédagogique éducateurs jeunes enfants (EJE) à l’IRTS de Lorraine (Nancy), a commencé par assurer des vacations comme formatrice, et pour l'animation de séances d’analyse des pratiques avant de se voir proposer son poste actuel.

"EJE de formation initiale, j’étais en train de préparer le certificat d'aptitude aux fonctions d'encadrement et de responsable d'unité d'intervention sociale (Caferuis) tout en développant une activité de formatrice en libéral", précise-t-elle. "J’étais à un moment de mon parcours où je voulais acquérir de nouvelles compétences, où j’avais besoin de renouveau. Je ressentais aussi une certaine usure du terrain".

Envie de renouveau 

Diplômé en tant qu'éducateur spécialisé (ES) en 1992, titulaire d’un master, ayant occupé différents postes de responsable de structure, Jean-Philippe Renard est co-responsable depuis quelques mois de la filière ES de l’IRTS de Lorraine.

Il identifie lui aussi, un "besoin de renouveau" dans son passage du terrain à un poste de formateur, et aussi une "envie de transmission", sans oublier la volonté "d’être acteur pour lutter contre la crise de vocation qui touche les métiers du social". 

Changement de logiciel

Pour Jean-Philippe Renard, sa nouvelle fonction lui a demandé de "changer de logiciel", comme de se lancer dans l’organisationnel, avec, par exemple, la recherche d’intervenants. Par ailleurs, sa nouvelle fonction lui a permis de "gagner en sérénité", après des années sur le terrain très intenses.

Il apprécie de pouvoir travailler en équipe avec les autres formateurs, essayant ensemble de développer l’interdisciplinarité.

Gagner en légitimité

Si son nouveau poste lui a demandé de faire des efforts d’adaptation, il estime qu’un ancien professionnel, avec son expertise, est "bien placé pour faire le lien entre théorie et terrain".

Pour sa collègue Juliette Sissokho, "la légitimité face aux apprenants se gagne au fil du temps et grâce à la formation continue".

Jamais loin du terrain 

Ni l’un ni l’autre n’exprime de nostalgie du terrain… car le terrain n’est jamais loin ! "Dans nos échanges avec les employeurs, avec les apprentis ou encore avec les partenaires de l’école, nous restons très en phase avec les problématiques qui traversent le secteur", assure la formatrice.

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