Le secteur social associatif fait appel à de nombreux bénévoles pour mener à bien ses missions. Chez les Petits Frères des pauvres, ils sont environ 12 300, encadrés par 143 professionnels, les coordinateurs de développement social (CDS) – un titre propre à l'organisation.
En quoi consiste cette fonction ? Comment y accède-t-on ? Exemple avec Nastasia Hollender, CDS aux Petits Frères des pauvres, qui nous parle de son parcours.
Je soutiens les bénévoles sur des questions très diverses : montage de projet, demande de subventions, relationnel au sein de l'équipe ou encore accompagnement du public. Mon intervention peut être très pratique, par exemple aider à l'usage des outils informatiques, ou très globale, quand il s'agit de redynamiser l'équipe.
Je fais aussi le lien avec le pôle ressources au niveau national. Il faut garder en tête que l'objectif est que les équipes deviennent, au fur et à mesure, le plus autonomes possible. Et, bien entendu, je module mon intervention selon qu'il s'agit d'une équipe qui se lance ou d'une équipe en place depuis 20 ans.
Non, je les accompagne. Les bénévoles sont décisionnaires et ce sont bien eux qui proposent les projets qui seront développés. Les bénévoles sont au cœur de notre association.
Néanmoins, en tant que salariée, je suis aussi là pour rappeler le cadre général de l'intervention des Petits Frères et le projet associatif fondateur.
Je suis diplômée d'un master professionnel "Intervention sociale, conflits et développement". Mes expériences passées en tant que bénévole me sont aussi utiles. Et les Petits Frères nous proposent régulièrement des formations internes, par exemple sur "Comment soutenir l'équipe dans la mise en œuvre des accompagnements".
Ces formations sont aussi une occasion de se rencontrer entre coordinateurs, d'échanger sur nos expériences et les solutions trouvées.
Il faut s'adapter au rythme des bénévoles. Ils sont actifs au sein de l'association quelques heures par semaine, en plus de leur vie personnelle et professionnelle. Moi, j'y suis à temps plein et sur une autre cadence. Il faut donc accepter que les choses prennent, parfois, du temps. Ne pas céder à la tentation de faire soi-même et à sa façon, dans l'idée que cela aille plus vite
Mais la difficulté peut aussi venir de l'extérieur avec des partenaires qui préfèrent s'adresser à un salarié qu'à un bénévole alors que ce sont eux qui portent le projet.
Je suis portée par la dynamique des bénévoles. Ce sont, par définition, des personnes motivées. Mon environnement serait probablement différent si je travaillais uniquement avec des professionnels, dans une certaine routine.
Actuellement, je coordonne quatre équipes, sur des villes différentes, que je visite régulièrement, avec, à la clé, la satisfaction d'être sur le terrain. Il y a aussi le plaisir des rencontres : les équipes sont toutes différentes, avec des bénévoles qui peuvent être étudiants comme retraités.
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