En mai 2021, les missions locales avaient annoncé avoir besoin de recruter 2 000 conseillers d'insertion pour suivre le doublement du nombre de bénéficiaires de la "garantie jeunes", dans le cadre du plan gouvernemental "1 jeune, 1 solution", afin de réduire l'impact de la crise liée à la Covid-19 sur l'emploi des jeunes.
Depuis mars 2022, la "garantie jeunes" a laissé place, toujours dans le cadre de ce plan, au contrat d'engagement jeune (CEJ), conjointement mis en œuvre par les missions locales et par Pôle emploi.
Ce nouveau dispositif s'adresse aux jeunes de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans révolus en cas de handicap) qui ne sont ni étudiants ni en formation et présentent des difficultés d'accès à l'emploi durable. Il s'articule autour d'un parcours personnalisé, qui peut durer de six à 12 mois avec l'objectif de définir un projet professionnel et de trouver un emploi, et d'une allocation. Un conseiller suit le jeune tout au long de ce parcours.
Avec les agences Pôle emploi, les missions locales – présentes sur 1 400 sites et antennes – sont donc chargées d'accueillir ce public jeune, et vont sans doute devoir renforcer leurs effectifs à cet effet.
"Nous n'avons pas encore quantifié le nombre de recrues dont nous allons avoir besoin", nuance l'Union nationale des missions locales (UNML). "Nous voulons tout d'abord observer comment les professionnels déjà en place vont se positionner sur ce nouveau dispositif. Mais nous allons avoir besoin de nouveaux conseillers, c'est évident", estime l'organisme qui devrait mener une campagne de communication à ce sujet.
Comme le rappelle l'UNML, "la convention collective des missions locales ne repose pas sur des diplômes mais sur des compétences". Par conséquent, le profil recherché pour ces nouveaux conseillers correspond "avant tout à des compétences et, eu égard au public accueilli, à beaucoup de savoir-être".
On retrouve ainsi, parmi les compétences attendues, une "bonne capacité d'animation (le CEJ comporte des séquences individuelles comme collectives), la connaissance du tissu associatif et des opportunités de formation et d'emploi du bassin de vie concerné", mais aussi "un ancrage territorial ou une capacité à développer cet ancrage territorial".
Même si les missions locales sont ouvertes à des profils divers, les candidats pourvus d'un diplôme en travail social, en particulier ceux qui sont sensibilisés aux questions de la jeunesse et formés pour y répondre, correspondent aux attendus du poste de conseiller.
À noter que, au-delà de la formation et de l'emploi, il peut être amené à orienter les jeunes sur des questions de santé, d'hébergement ou de mobilité.
Enfin, les modalités d'intégration vont varier d'une mission locale à l'autre, "selon l'organisation du directeur de la structure, chaque mission locale étant indépendante", rappelle l'UNML. En règle générale, les nouvelles recrues bénéficient de période d'immersion et de formation interne afin de s'acculturer aux méthodes d'accompagnement.
Les fiches métiers.
Les articles :
Vous avez aimé cet article ? Vous pouvez le partager.
Nous vous enverrons des e-mails contenant des conseils, des astuces et des tendances, ainsi que des informations sur l'entreprise et des opportunités d'emploi.