Lorsqu'il vous recrute, l'employeur ne vous a le plus souvent jamais vu à l'œuvre. Il est donc normal qu'il souhaite évaluer vos compétences en situation de travail. Pour ce faire, il peut prévoir une période d'essai, qui doit obligatoirement figurer dans votre contrat de travail.
Mais cette période vous permet aussi de vous assurer que vous avez fait le bon choix !
Pendant la période d'essai, l'employeur peut mettre fin au contrat de travail sans avoir à fournir la moindre explication. Mais il n'a pas tous les droits : il ne peut pas rompre la période d'essai pour un motif discriminatoire, notamment (pour des raisons liées à la grossesse, à la santé, à la religion ou à l'orientation sexuelle du salarié, par exemple).
Légalement, en CDI, elle est fixée à deux mois pour les ouvriers et les employés, à trois mois pour les agents de maîtrise et les techniciens, et à quatre mois pour les cadres. Mais elle peut être réduite ou augmentée selon le secteur d'activité.
Si vous dépendez de l'une des deux principales conventions collectives du secteur – celle de 1951 (hospitalisation privée) ou celle de 1966 (établissements et services pour personnes inadaptées et handicapées) –, la période d'essai est ainsi fixée à deux mois pour les non-cadres et à quatre mois pour les cadres.
Le code du travail prévoit aussi la possibilité pour l'employeur de renouveler une fois la période d'essai, à condition que cela soit indiqué dans le contrat de travail et que la convention collective l'autorise.
Ce qui n'est pas le cas, notamment, des CC 66 et 51. Si vous êtes couvert par l'un de ces deux textes, il n'est donc pas possible pour l'employeur de renouveler votre période d'essai.
Enfin, la législation fixe aussi une période d'essai, non renouvelable, pour les salariés en CDD ou en intérim. Sa durée varie en fonction de la durée du contrat. En CDD, elle est calculée à raison de un jour par semaine, sans pouvoir dépasser deux semaines. En intérim, elle est de deux jours pour les contrats de un mois maximum, de trois jours pour les contrats compris entre un et trois mois et de cinq jours pour les contrats au-delà.
Aucune procédure particulière n'est imposée à l'employeur. Mais il doit respecter un délai de prévenance qui dépend de la durée de présence du salarié dans la structure.
Vous êtes arrivé depuis moins de huit jours ? Le délai est de 24 heures. Depuis moins d'un mois ? Il est de 48 heures. Depuis moins de trois mois ? Il est de deux semaines. Depuis plus de trois mois ? Il atteint un mois.
Du côté du salarié, le délai de prévenance est beaucoup plus court : 24 heures si vous êtes en poste depuis moins de 8 jours, 48 heures au-delà.
Enfin, si la date de fin de la période d'essai est dépassée et que votre employeur ne s'est pas manifesté, vous pouvez sabler le champagne : vous êtes confirmé à votre poste. L'employeur n'a en effet aucune obligation de vous faire savoir qu'il entend poursuivre avec vous la relation de travail. Même s'il est plus agréable de se l'entendre dire…
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