Très usité dans des métiers de la communication, le CV vidéo, qui permet de se présenter et de répondre à une offre d’emploi dans une courte vidéo, a progressivement gagné de nombreux autres secteurs.
Pour ses adeptes, il offre l'avantage d’aller droit au but et de brûler des étapes. Ce serait presque un entretien, et même mieux : on en maîtrise parfaitement la forme et sans prendre le risque d’être interrompu !
Effectivement, l’image met en valeur la communication non verbale, qui ne peut pas transparaître sur une simple feuille de papier. Elle permet de véhiculer des émotions ou encore de faire transparaître sa personnalité.
Le premier atout du CV vidéo est de permettre au candidat de se démarquer, loin des règles rebattues du CV papier. La forme vidéo vient accentuer le dynamisme du candidat.
À une époque où le savoir-être et les précieuses soft skills ont particulièrement d'importance, le CV vidéo apparaît comme un bon support de démonstration.
Faire le choix d’un CV vidéo sous-entend d’être à l’aise avec son image et fluide dans son expression : les extravertis partent ainsi avec une longueur d’avance. Du côté des recruteurs, il n’est pas forcément apprécié de tous, car il exige de regarder la vidéo intégralement pour regrouper les informations essentielles.
Ne pas oublier non plus que le dynamisme et les qualités d’expression montrées à l’écran devront être au rendez-vous lors de l’entretien. Enfin, la pratique peut être chronophage si vous décidez de réaliser une vidéo adaptée à chaque recruteur.
Son élaboration nécessite une certaine maîtrise technique : l’image floue et le son de mauvaise qualité ne sont pas admis. À savoir : des plateformes (payantes) proposent leur assistance.
Un CV vidéo est court, environ 1 minute. Et si le visuel est mis en avant, le texte ne souffre pas d’improvisation : le message doit ainsi très réfléchi et structuré. N’hésitez pas à montrer votre essai à vos proches afin de le faire valider.
Alors que le CV anonyme a cours dans une démarche de lutte contre les discriminations, le CV vidéo ne fait-il pas courir un risque, strictement répréhensible, de rejet ? Les études sur le sujet arrivent à des conclusions contradictoires.
Pour Rachel Van Den Berg, référente Grand Sud de l’association d’aide et de défense des professionnels du maintien à domicile (APMD), résolument "contre" le CV vidéo pour ce secteur, la pratique représente "un premier filtre discriminatoire évident".
En dehors de la question de l’aisance à l’oral, le CV vidéo peut sembler en décalage avec un secteur social axé sur des qualités de terrain et sur l’action collective, et évoluant loin des codes du numérique.
Par ailleurs, il semble important qu’il reste optionnel et non imposé pour ne pas constituer un barrage supplémentaire.
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