En plein développement suite à sa fusion avec une antenne de la mission locale d’une commune voisine (Bobigny), la mission locale de la Lyr (Pantin) a récemment vu ses objectifs plus que doubler grâce, notamment, à l’intégration de jeunes diplômés dans ses rangs.
"La mise en place du contrat d’engagement jeune (CEJ), qui concerne un important volume de jeunes à accompagner, a aussi motivé le recrutement de conseillers en insertion sociale et professionnelle", précise Laure Pereira, sa responsable.
Laure Pereira le reconnaît : "Les professionnels avec peu d’expérience ne sont pas les profils les plus attendus pour assurer le suivi d’un public jeune et fragile, mais en période de tension sur les métiers du social, synonyme de difficultés à recruter, il faut s’intéresser à tous les candidats."
Pour accueillir au mieux les jeunes entrants, la responsable fait en sorte qu’ils passent sur les différents sites, afin de connaître l’ensemble des intervenants et ainsi assurer un certain esprit d’équipe. "L’idéal étant, quand le planning le permet, de pouvoir travailler les premiers jours en binôme", ajoute-t-elle.
La mission locale a aussi réalisé un livret d’accueil dédié aux nouveaux recrutés, regroupant "autant les infos pratiques que le détail des dispositifs d’aides dédiées au public".
"Bien entendu, un débutant peut faire appel à un membre de l’équipe plus confirmé, mais par manque de disponibilité, il n’est pas toujours simple de répondre dans l’instant", regrette Laure Pereira.
Le plus difficile pour les jeunes diplômés semble être d’apprendre à prendre de la distance face aux situations d’urgence.
"Nous recevons, par exemple, des jeunes en rupture d’hébergement qui peuvent solliciter des nuitées d’hôtel que nous ne pouvons pas accorder à tous, et seulement selon certaines conditions, explique la responsable. Face à ce type de jeune, le conseiller peut ressentir une forme de pression, vouloir apporter une solution dans l’instant. Un collègue plus aguerri est alors utile pour reposer le cadre, rappeler les critères, différer la réponse."
Les professionnels débutants trouvent également du soutien et des informations lors des réunions d’échanges de pratiques au cours desquelles sont examinées des situations difficiles, sans oublier "les échanges informels dans les couloirs".
Laure Pereira, qui a récemment recruté une conseillère suite à un contrat en alternance réalisé au sein de la mission locale, estime que cette formule permet une intégration "sur-mesure", gage de succès sur le long terme.
Julia Coquelle, la recrue concernée, confirme : "J’exerce un métier de terrain, et avoir eu beaucoup de temps pour observer et m’adapter m’a beaucoup aidée à être rapidement opérationnelle".
Malgré le soin apporté à son accueil des nouveaux conseillers, la mission locale fait face à un turn-over non négligeable, en raison des temps de transport domicile-travail à rallonge – une difficulté bien connue des employeurs en Île-de-France.
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