Michèle Rescourio-Gilabert est directrice des ressources humaines (DRH) de la Fondation santé des étudiants de France (FSEF). Une organisation qui compte environ 2 700 professionnels éducatifs et soignants dans 13 cliniques, réparties sur le territoire français. A ce titre, elle reçoit de nombreux candidats en entretien d'embauche, et nous livre quelques conseils pour mettre toutes les chances de son côté.
Lorsqu'un candidat arrive les mains dans les poches, sans avoir la moindre idée de la structure dans laquelle il candidate. La moindre des choses, quand on se rend à un entretien de recrutement, c'est de se renseigner sur l'établissement dans lequel on prétend vouloir travailler demain.
Il ne s'agit pas de tout savoir mais d'avoir une idée de son champ d'intervention, de ses implantations, de ses valeurs, de son projet. Ignorer cela, c'est faire la démonstration d'une forme de désintérêt pour le poste proposé. Cela veut dire qu'il risque de se comporter en mercenaire, qui ne fera que passer ou ne s'investira pas vraiment.
Ça me paraît hyper important. Le recruteur, lui, a votre CV sous les yeux, il n'est donc pas inutile de rééquilibrer un peu la relation, en sachant aussi qui se trouve de l'autre côté du bureau. Ne rien connaître de son interlocuteur peut vous jouer des tours.
Il y a quelques mois, j'ai eu en face de moi un candidat qui disait pis que pendre de McDonald's, chez qui il avait travaillé comme manager. Et ce monsieur ne savait pas que j'avais moi aussi occupé des fonctions RH chez McDo dans le passé. Franchement, ce n'était pas très malin.
Sans tomber dans la flatterie, il vaut mieux faire preuve d'un peu d'adresse. Et aussi de prudence. Les candidats doivent avoir conscience de la puissance des avis négatifs dans le monde professionnel. Avec les réseaux, on se passe vite le mot. On s'appelle entre DRH !
Non, pas du tout. En entretien, moi, je demande notamment aux candidats de me raconter leur parcours. Et je leur pose des questions sur leurs manières de procéder dans des situations données. Le but du jeu, c'est de comprendre comment le candidat se comportera sur le terrain, comment il travaillera avec les autres.
Mais je n'attends pas d'une future recrue qu'elle ait des idées arrêtées sur la façon dont elle exercera ses missions au sein de la Fondation. Avant de prendre des décisions, il est normal d'observer, de voir comment les équipes fonctionnent avant de proposer éventuellement des améliorations.
Si vous ne savez rien sur rien, cela va poser problème ! Mais je trouve très rassurant qu'un candidat puisse répondre "je ne sais pas" lors de l'entretien.
Sur des postes de direction, il m'arrive de demander aux postulants quelles seraient les premières mesures qu'ils prendraient une fois recrutés. Eh bien, dans ce cas, je préfère que le candidat fasse preuve d'humilité plutôt que d'arrogance.
Dans le médico-social, il vaut mieux ne pas avoir trop de certitudes car on travaille dans des environnements très complexes.
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