Être exhaustif, ne rien oublier d’important… C’est la préoccupation de la plupart des candidats, quitte à noyer les recruteurs sous un flot d’informations pas toujours pertinentes.
"Il faut avoir en tête qu’un recruteur ne passe que quelques minutes sur un CV", prévient Céline Préclin Achi, directrice Ile-de-France du cabinet de recrutement Randstad Search. D’où l’importance de se centrer sur les éléments essentiels.
Prénom et nom, adresse postale et mail, numéro de téléphone… Ces données sont évidemment indispensables. Mais faut-il en dire plus ? Mentionner sa situation familiale ou le nombre de ses enfants ? "Ce n’est pas nécessaire puisque sans lien avec son expérience et ses compétences", tranche Céline Préclin Achi.
Quid de la photo ? "Si elle est sobre et valorisante, pourquoi pas. Mais pas de portraits sur arrière-fond d'océan ou de fête de mariage", recommande cette spécialiste du recrutement qui en profite pour glisser un autre conseil : "Mieux vaut se créer un adresse mail professionnelle lorsque celle que l’on utilise avec son entourage est composée d’un diminutif ou d’un surnom humoristique !"
Le récit de son parcours professionnel constitue le coeur d’un CV. La précision, par le biais de données concrètes, chiffrées, doit être de rigueur. Pour autant, l’exhaustivité n’a rien d’obligatoire, en particulier pour les professionnels les plus expérimentés.
"Au fil du temps, il ne faut pas hésiter à faire de l’élagage, pour mettre davantage en relief ses postes les plus récents ou les plus en résonance avec celui auquel on postule", indique Céline Préclin Achi. Bref, inutile de développer sur plusieurs lignes une expérience qui a plus de dix ans, et encore moins lorsqu’il s’agit de boulots étudiants.
La situation est différente pour les jeunes diplômés. "Eux peuvent mentionner leurs jobs d’été pour étayer leur parcours", assure Céline Préclin Achi. Par exemple, pour un éducateur spécialisé débutant, faire état d’une expérience d’animateur de centre de loisir ou de colonie de vacances a tout son sens.
Si mentionner ses activités extra-professionnelles peut avoir un intérêt, notamment pour révéler un autre versant de la personnalité des candidats, encore faut-il le faire à bon escient.
Mieux vaut bannir les formules bateau de type "football, cinéma, sorties", qui n’ont aucun intérêt. "Il faut que le candidat puisse en parler en connaisseur et avec un réel intérêt", souligne Céline Préclin Achi.
Certaines expériences, notamment sportives et associatives, peuvent aussi illustrer des savoir-être appréciés, par exemple l’esprit d’équipe, le dépassement de soi ou encore le sens de la solidarité.
Autant les faire apparaître, pourvu qu’elles soient réellement pratiquées assez un minimum d’assiduité.
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