Envoyer un mail ? Passer un coup de fil ? Après avoir annoncé à un candidat qu'il était retenu, le recruteur doit encore avertir ceux qui ont finalement été écartés... Pas forcément une partie de plaisir mais une tâche nécessaire. Pour ce faire, chacun sa méthode. Certains préfèrent l'e-mail, d'autres prennent la peine d'appeler ceux qui ont été reçus pour un entretien.
"Quelle que soit la méthode retenue, elle doit être respectueuse, et plus encore lorsque l'on évolue dans un secteur prônant des valeurs humanistes", souligne Sylvain Jouve, directeur du cabinet RH Organisation et co-auteur du guide Réussir ses recrutements en action sociale (ESF Editeur).
Mais ce n'est pas la seule raison. "Il s'agit aussi d'une question d'image de sa structure", assure Sylvain Jouve. "Il est important qu'un candidat conserve une image positive de son interlocuteur et de sa structure".
D'abord parce qu'il ne faut pas insulter l'avenir, surtout dans un secteur souffrant d'un manque d'attractivité. Ensuite parce qu'un profil qui ne correspond pas à un poste à pourvoir à l'instant T peut s'avérer pertinent pour un autre se libérant quelques mois après.
"Sans compter qu'un candidat éconduit peut devenir demain un interlocuteur, par exemple parce qu'il a été embauché dans un établissement partenaire", remarque encore Sylvain Jouve.
S'il est possible d'informer par un mail-type un professionnel dont le CV n'a pas été retenu, il est préférable d'être moins impersonnel avec ceux qui ont été reçus en entretien. Par exemple, en expliquant les raisons pour lesquelles un autre candidat a finalement été choisi.
"Il est important de faire part d'éléments objectifs liés aux compétences, à l'expérience ou à la connaissance du public pour qu'un candidat n'ait pas l'impression d'avoir été écarté pour des raisons obscures, liées à un ressenti", assure Sylvain Jouve.
Un principe qu'applique Marc Pimpeterre, directeur général de l'Union départementale des associations familiales (Udaf) de l'Hérault. "Lorsqu'un candidat que j'ai reçu en entretien souhaite en savoir plus, je prends toujours le temps de lui expliquer les raisons qui ont dicté le choix final", explique-t-il. Une posture qui peut s'avérer payante.
Recalée à deux reprises par l'Udaf de l'Hérault, une candidate a finalement été recrutée à sa troisième tentative. "Parce que son profil correspondait, cette fois-ci, à un besoin", raconte Marc Pimpeterre. Et sans doute aussi parce que sa motivation à rejoindre cette Udaf n'avait pas été entamée par des fins de non-recevoir trop abruptes.
Voir les offres d'emploi.
Les fiches métiers.
Les articles :
Réussir ses recrutements en action sociale (ESF Editeur).
Cet article vous a plu ? N'hésitez pas à le partager !
Nous vous enverrons des e-mails contenant des conseils, des astuces et des tendances, ainsi que des informations sur l'entreprise et des opportunités d'emploi.