Alors que le référent de parcours – qui a pour mission de coordonner l'accompagnement global d'une personne en grande difficulté sociale – doit être généralisé sur l'ensemble du territoire d'ici à la fin du quinquennat, un guide d'appui à la mise en œuvre de cette démarche a été rendu public au printemps 2019.
Destiné aux professionnels du travail social accompagnant des publics en difficulté au quotidien, mais aussi aux décideurs et aux élus, ce document s'appuie sur l'expérimentation menée, de 2016 à 2018, dans quatre départements volontaires (Ariège, Bas-Rhin, Paris et Pas-de-Calais).
Rédigé par un groupe de travail comprenant notamment la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et l'Association nationale des directeurs d'action sociale et de santé (Andass), il mêle "approche méthodologique et exemples concrets de mise en œuvre au niveau local".
Il a ainsi pour ambition de constituer un "outil pratique" pour les départements, "libres d'adapter la démarche" selon leurs spécificités, dans le cadre de la contractualisation avec l'Etat.
La création d'un référent de parcours – dont la généralisation est prévue par le plan de prévention et de lutte contre la pauvreté – a été initiée en 2015 dans le plan d'action en faveur du travail social et du développement social.
Ce "n'est pas un nouveau métier mais une démarche réalisée par des professionnels du travail social", souligne le guide, en détaillant les qualités attendues "pour assurer le rôle de référent de parcours".
Cette fonction requiert en effet d'avoir le sens de "l'écoute" pour donner le temps et l'espace nécessaires à la personne accompagnée pour exprimer ce qu'elle souhaite, mais aussi "une aptitude et une formation à l'approche globale des situations".
Il est aussi nécessaire d'avoir "une bonne connaissance du champ social, médico-social et sanitaire, de l'environnement socio-administratif et des différents dispositifs auxquels la personne peut avoir recours", ainsi qu'une "éthique de la relation basée sur le respect et la bienveillance".
"Les travailleurs sociaux sont naturellement désignés pour être des référents de parcours auprès des personnes accompagnées et mettre en œuvre cette démarche en raison des compétences acquises dans le cadre de leur cursus de formation".
Mais "il leur faut néanmoins s'approprier les finalités et les objectifs de cette démarche pour adopter une posture favorisant la participation active des personnes accompagnées", poursuit le guide, qui rappelle que c'est la personne accompagnée qui choisit son référent de parcours.
Dans les expérimentations, ce rôle a été exercé majoritairement par des assistants de service social (en particulier en polyvalence), par des conseillers en économie sociale familiale (CESF) et, de façon plus anecdotique, par d'autres intervenants tels que les techniciens de l'intervention sociale et familiale (TISF) ou encore par des référents uniques chargés d’accompagner les allocataires du revenu de solidarité active (RSA).
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Les articles :
Guide d'appui à la mise en œuvre de la démarche du "référent de parcours".
Présentation de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté.
Plan d'action en faveur du travail social et du développement social.
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