Lassitude, insatisfaction, perte de sens, volonté de donner un tournant à sa carrière… Les raisons qui poussent à envisager une reconversion professionnelle sont nombreuses. Le champ social et médico-social constitue un domaine particulièrement attractif, avec des métiers qui permettent de se sentir utile à la société et en accord avec soi-même. Mais la reconversion ne s’improvise pas. Elle nécessite un profond travail sur soi et un investissement en formation.
En 2016, 17,5 % des élèves de première année préparant le diplôme d’État d’assistant de service social (DEASS) occupaient l’année précédente un emploi dans un autre secteur. C'était le cas, la même année, de 16,3% des futurs éducateurs spécialisés et de 13,8 % des candidats au Cafdes (certificat d'aptitude aux fonctions de directeur d'établissement ou de service d'intervention sociale), selon les données de la Drees relatives à la formation aux professions sociales.
Avant d’occuper le poste de directeur général à l’Udapei du Nord, Christian Hilaire a débuté sa carrière dans une tout autre voie, celle de juriste : "En parallèle, j’assurais bénévolement des permanences d’accès aux droits. Cette activité bénévole m’a donné envie de devenir médiateur familial".
Après avoir obtenu le diplôme de médiateur familial et exercé quelque temps, il a l’opportunité d’occuper un poste de directeur d’établissement. "Deux ans après ma prise de fonction, j’ai passé le Cafdes. Le fait d’avoir eu un peu d’expérience avant de faire la formation m’a été utile", témoigne-t-il.
Quels conseils donner à ceux qui seraient tentés par une reconversion dans le champ social et médico-social ? Aller au contact des professionnels qui occupent le poste visé, faire des stages, participer à des colloques, se rapprocher des réseaux…
"Cela permet de vérifier si les représentations que l’on a d’un métier sont justes. Il y a beaucoup de préjugés autour des métiers du social. Notamment en ce qui concerne la rémunération. On pense souvent que c’est un secteur où l’on ne peut pas bien gagner sa vie. Quand je compare à des personnes qui travaillent dans le lucratif, je trouve que je n’ai pas à rougir", confie Christian Hilaire.
Pour réussir une reconversion, la formation est incontournable : "Si l’on a bien entendu des compétences acquises sur nos précédents postes, la formation permet d'entrer dans le moule du métier et de comprendre les caractéristiques du secteur", souligne l’actuel DG.
Quant aux débouchés, le profil des "reconvertis" semble séduire les recruteurs : "Ces professionnels apportent quelque chose de positif à notre secteur. Ils ont une vision différente, une expérience et des compétences qui peuvent être de vrais plus", estime Claude Hocquet, président de l’Udapei du Nord et de l’Apei "Les Papillons blancs" du Douaisis.
"Se reconvertir implique nécessairement un profond questionnement autour du positionnement professionnel, des réflexions éthiques… Cela prouve une réelle motivation de ces candidats", poursuit l'élu associatif, dont la propre fille a, elle aussi, choisi la voie de la reconversion dans le social : "Après sept années passées dans la grande distribution comme acheteuse à l’international, elle a fait un bilan de compétences et est en train de préparer le Cafdes".
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