Zoom sur l'emploi associatif dans le social et médico-social

En 2022, les réalités de l'emploi sont très différentes d'un secteur à l'autre, mais globalement le nombre de salariés progresse moins qu'auparavant.

 

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Régulièrement, l’Uniopss et Recherches & Solidarités explorent la situation de l’emploi associatif en France. Ils ont rendu public début septembre leur étude portant sur l’année 2022.

 

À cette date, le secteur privé non lucratif sanitaire, social et médico-social comptait 1,158 million de salariés, répartis dans 37 700 établissements et services. Soit une masse salariale de près de 29,5 milliards d'euros.

 

Premier employeur, le handicap

Le champ du handicap est le plus important employeur avec plus de 350 000 salariés, suivi de l'action sociale sans hébergement et de la santé (chacun 180 000 salariés). Viennent ensuite les secteurs de l'aide à domicile (148 000) et des personnes âgées (129 000).

Le nombre d'établissements employeurs continue d'augmenter :  de quasi 6 % depuis 2018. En parallèle, le nombre de salariés ne progresse que d'un peu plus de 4 % sur quatre ans. Pour 2022, le ralentissement paraît même très net, avec une augmentation des effectifs inférieure à 1 %.

 

Des évolutions disparates...

Dans le détail des secteurs d'activité, les évolutions sont très disparates. Pour le handicap, la stabilité est de règle depuis 2018 (+ 0,7 %). Le secteur des personnes âgées connaît également une augmentation inférieure (près de 3 %) à l'ensemble du sanitaire et social non lucratif. 

Dans l'aide à domicile, c'est la grande dégringolade : moins 9 % sur quatre ans. Le vaste domaine de la protection de l'enfance enregistre au contraire de fortes progressions d'effectifs : près de 13% entre 2018 et 2022. Il rassemble désormais 73 000 salariés.

 

... selon les champs d'activité

 

L'accueil de jeunes enfants sans hébergement affiche lui aussi une progression du nombre de salariés sur cette période, de 8,4 %. Ce qui porte ses effectifs à plus de 47 000 salariés.

 

L'hébergement d'adultes en difficulté (46 000 salariés) connaît la même tendance avec une augmentation très forte, supérieure à 20 % sur quatre ans. En sera-t-il de même l'an prochain avec les fermetures de lits enregistrées ces derniers mois ?

 

Hausse en région Île-de-France

Cette étude est complétée par un panorama des évolutions au niveau des régions. Avec 8 % de hausse entre 2018 et 2022, l'Île-de-France est la seule région à connaître une progression de l'emploi associatif sanitaire et social plus forte que celle de l'ensemble du non lucratif. Les autres régions métropolitaines connaissent des hausses qui se situent entre 4,8 % (Hauts-de-France et Corse) et 1 % (Centre-Val-de -Loire).

À noter que les territoires d'Outre-Mer connaissent souvent une explosion des effectifs sur quatre ans : + 20 % en Martinique, + 22 % à la Réunion et même + 30 % en Guyane. 

 

Une majorité de femmes

 

Quel est le profil de ceux qui travaillent dans des structures associatives dans le sanitaire, le social ou le médico-social ? Il s'agit, pour trois salariés sur quatre, de femmes (contre 69 % dans l'emploi non lucratif).

 

On y compte moins de très jeunes (18-24 ans) et davantage de personnes dont l’âge est compris entre 25 et 59 ans. Les 60-64 ans sont un peu moins représentés dans ce secteur, marqué par la pénibilité. La proportion de CDI (74 %) et de temps partiels (64 %) y est plus forte que dans l'ensemble du champ non lucratif.

 

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